Farewell Turquie Proam

Pas de Turquie Proam en 2014

Nous annonçons aujourd’hui que nous n’organiserons pas le Turquie Proam cette année. Nous avons pesé le pour et le contre, étudié toutes nos options et sommes allés jusqu’au bout de nos envies pour ce tournoi sans pour autant réussir à faire coller nos ambitions et la réalité. Car c’est un fait incontestable : il est impossible d’organiser un Proam de qualité en Turquie en même temps que le Turkish Open.

Le mois dernier encore, lors du Salon du Golf, nous pensions encore pouvoir nous retrouver dans de superbes conditions en novembre, au Cornelia Diamond pour une nouvelle édition. Tout le monde était à nouveau de la partie : nous, Golf First qui nous faisait l’honneur de nous accompagner à nouveau et une grande partie des anciens participants qui nous avaient manifesté leur volonté de rempiler.

Les difficultés se sont finalement fait sentir dès lors qu’il a fallu assurer, vous assurer, une expérience de jeu excellente. Pas question d’avoir de départs trop tôt, refus absolu de jouer plusieurs fois le même parcours, volonté de contenir le prix, etc. Autant d’objectifs qui figuraient dans notre cahier des charges. Nous avons toujours eu la volonté de construire un tournoi pérenne qui s’améliore d’année en année, il était donc normal que nous soyons exigeants.

Une destination en plein essor

Il est heureux que l’Open de Turquie ait tant déchainé les foules. La Turquie a mis les bouchées doubles pour rattraper son retard de notoriété et on peut dire que désormais, la destination se rattrape. Notre premier évènement de l’année au Salon du Golf nous a permis de prendre la mesure du changement. Le contact était plus chaleureux, la destination semblait moins exotique et d’une manière générale, les golfeurs rencontrés venaient avec un apriori positif.

Il ne fait aucun doute que l’Open de Turquie est le moteur principal de ce phénomène. Alors bien sûr, l’évènement ne fait que souligner des qualités préexistantes qui font de la région de Belek la plus belle destination golfique d’Europe (Afrique du Nord inclue).

Pour nous, cette nouvelle image est couplée à un accroissement sensible des demandes d’informations, de visite sur notre site et de départs confirmés. Loin d’accueillir cela béatement, nous savons deux choses :

• • Si nous ne tenons pas nos promesses de qualité à ce nouveau public, cet essor ne sera qu’une mode passagère.
• • Il est beaucoup plus difficile de maintenir une qualité constante avec un tel afflux de golfeurs

Cela nous ramène donc à l’annulation du Turquie Proam.

De nouvelles difficultés

La côte de Belek abrite une quantité impressionnante d’hôtels de luxe et de parcours de golf. Mais il faut comprendre que c’est l’Europe entière qui se rue vers la Turquie. Si la France s’est réveillée à la bourre avec la victoire étincelante de Victor Dubuisson à l’Open, la Scandinavie, la Grande-Bretagne et l’Allemagne sont des habitués depuis bien longtemps. Nous assistons donc maintenant à une raréfaction des disponibilités dans les hôtels comme sur les parcours. Alors, comment faire pour placer une centaine de golfeurs sur un parcours déjà plein à craquer ?

Nous avions à coeur de proposer un programme de qualité. Nous voulions en effet partir sur une semaine complète, à cheval sur l’Open de Turquie, et non 5 nuits comme en 2013 et 2012. Nous nous serions rendus en groupe au Montgomerie le dimanche pour assister aux exploits de Tiger et aurions commencé les nôtres dès le lendemain. Nous voulions aussi diner ensemble au Carya, dans son splendide club-house. Nous caressions aussi le projet d’avoir des dotations originales et nombreuses.

Mais les conditions ne furent pas réunies. Nous avons bataillé comme des diables pour avoir suffisamment de chambres et nous y sommes arrivés. Nous avons lutté pour avoir le diner au Carya et nous y sommes arrivés. Mais c’est pour les parcours que nous avons été bloqués. Réserver 100 départs sur 4 parcours en 5 jours s’est avéré impossible. Différentes options se sont offertes à nous : des départs aux aurores, un passage de 4 à 3 parcours différents ou encore la séparation du groupe en deux.

La moins mauvaise des options

Il s’est donc avéré impossible de faire coller nos impératifs avec les conditions offertes. Au lieu de proposer un tournoi au rabais, de sacrifier la diversité des parcours, la qualité de l’hôtel, le confort de jeu, nous avons simplement préféré nous retirer de ce projet. Au final, nous préférons en effet la déception d’un projet qui ne se réalise pas que la colère d’une expérience ratée.

Une douzaine d’équipe nous avait déjà confirmé leur venue alors que l’on n’avait pas même ouvert les inscriptions ! On peut dire sans l’ombre d’un doute que la convivialité de l’édition 2013 a conforté nos compétiteurs et a permis au bouche-à-oreille de jouer pleinement. Nous présentons nos plus plates excuses à toutes ces équipes et on espère que les explications qui précèdent seront suffisantes pour vous convaincre de patienter.

Une renaissance future ?

Eh oui ! « patienter » car nous ne baissons pas les bras. Cette annulation n’est absolument pas vécue comme un abandon ou une reculade, mais comme une « pause préparatoire », ce qu’outre Atlantique on appelle le momentum. Nous avons des idées pour redresser la barre. Nous devons encore étudier certaines pistes, vous consulter et prospecter le terrain. Nous saurons alors si le Turquie Proam peut continuer à s’épanouir et dans quelles conditions.

Nous ne manquerons pas de publier ici les nouvelles avancées de ce chantier. Nous sommes encore et toujours les spécialistes français du golf en Turquie et nous avons toujours l’ambition de promouvoir le plus beau proam de Belek. Comptez sur nous pour y arriver !

Cheers